Débat: de la révolution algérienne au soutien d’Al Aqsa 

Le théâtre, un outil puissant de la résistance
La première conférence dans le cadre du 16ème Festival national du théâtre professionnel d’Alger (FNTP) ne pouvait être que l’écho de l’actualité moment, celle de la formidable résistance des Palestiniens de Ghaza face à la machine de guerre sioniste et ses soutiens occidentaux. La conférence, modérée par Abdelhamid Allaoui, a mis la lumière sur le théâtre de résistance, dans ce contexte tout autant douloureux qu’exaltant que la tragédie de Ghaza. Le théâtre de résistance, en tant que forme artistique et engagée, joue un rôle crucial dans la dénonciation des injustices, la promotion des droits de l’homme et le refus de toutes formes d’oppression. Il transcende les frontières culturelles et géographiques pour donner une voix aux opprimés, offrant une tribue où les histoires et les luttes peuvent être partagées et célébrées. 
Ce genre théâtral s’inscrit donc dans la longue tradition des arts engagés, utilisant la scène comme un espace de réflexion critique et d’action sociale. Ainsi le théâtre reste un outil puissant de la résistance. Le théâtre, un outil puissant de la résistance, continue d’évoluer pour refléter les enjeux contemporains en restant fidèle à sa mission fondamentale : donner une voix à ceux qui subissent les injustices. « La question palestinienne est d’abord une question humaine. Ce qui se passe actuellement comme atrocités à Ghaza nous interpelle d’abord comme humain avant tout autre chose », a souligné l’universitaire Abdelhalim Bouchraki 
De son côté Mohamed Karim Assouane, enseignant de littérature française moderne et contemporaine, a évoqué le théâtre de Mohamed Boudia comme « espace de lutte ». Mohamed Boudia, « un résistant-homme de théâtre », a joué un rôle important dans la résistance aux colonisateurs. Mohamed Karim Assouane a invité les présents à s’intéresser et revisiter l’œuvre du militant révolutionnaire et dramaturge de génie. Il a cité le rôle particulier de Boudia dans la résistance palestinienne. « Les idées et l’expérience de Boudia sont toujours utilisées par la résistance palestinienne, jusqu’à nos jours », a-t-il dit. 
Enfin, dans son intervention fort judicieuse l’écrivain et journaliste Hmida Layachi a proposé une lecture prospective du texte « la Palestine trahie » de Kateb Yacine. Un écrivain marquant dans la littérature algérienne que l’orateur a connu personnellement et dont le parcours initiatique est resté marqué par les massacres du 8 mai 1945 propulseur de la révolution algérienne. Et celle palestinienne. « Kateb Yacine qui n’était pas un homme de théâtre, a écrit de belles œuvres théâtrales, notamment après l’indépendance et sa rencontre avec Ali Zaamoum » : « la guerre de deux mille ans » et la « Palestine trahie »”, a-t-il dit. 

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