La pièce “Les femmes de Casanova”: l’impossible pardon

La journée de lundi 26 décembre a été marquée par la présentation de « Les femmes de Casanova » produite par le Théâtre régional de Béjaïa, mise en scène par Ali Djebara sur un texte de Moulay Meliani Mohamed Mourad, adapté du roman éponyme de Waciny Laredj.
Le rideau s’ouvre sur une scénographie réaliste, classique : le décor renvoie à un intérieur d’une maison de riche, celle de Casanova, qui nous rappelle les somptueuses demeures du XVIIIe siècle.  Le lieu est éclairé par des luminaires, des lampadaires, qui, disposés, ici et là, dans l’espace scénique, viennent s’associer à l’éclairage de la scène. Cela plonge le décor – celui-ci s’articulent autour de deux niveaux, un rez-de-chaussée et un premier étage – dans un généreux bain de lumière, malgré la gravité et la dramaturgie des événements.
La pièce raconte l’histoire des femmes de Casanova. Sur son lit de mort, l’homme demande à voir ses épouses pour se faire pardonner auprès d’elles.
Toutes vont, tour à tour, se présenter devant lui non pas pour pardonner mais pour dresser un réquisitoire contre Casanova ; chacune va dire ce qu’elle a sur le cœur pour les humiliations et injustices que ce dernier leur avait fait subir, même les domestiques se mettent de la partie. Des révélations inattendues viennent semer le désordre et parfois la discorde parmi l’assistance.
Ainsi, huit personnages se croisent sur scène les épouses de Casanova, Lalla, Rokaïa, Fouzia, M’barka, Ali, le fils ainé, l’imam, le serviteur Messaoud et Okacha l’homme à tout faire, dialoguent, s’échangent des vérités et parfois s’affrontent. L’on assiste donc à des situations des confrontations.       Les comédiens ont assuré, du début à la fin, une interprétation sincère et équilibrée. Ils étaient authentiques, convaincants, permettant ainsi au public d’adhérer aussitôt, dès l’entame de la pièce, à leur jeu performant.

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