Taha El Amiri, le comédien-militant, le nationaliste convaincu

La 15ème édition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP) est dédiée à Taha El Amiri, comédien, doyen du théâtre algérien, moudjahid et militant.  Il était membre de la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre de libération nationale.

Ainsi un hommage lui sera consacré ainsi qu’à la troupe historique du FLN, qu’avait fondée Mustapha Kateb en 1958 pour défendre, avec courage et talent, la lutte contre la colonisation française avec le théâtre et les expressions de l’art vivant au milieu de l’adversité. Taha El Amiri, né le 20 août 1927, baigne dans le théâtre lorsque son père l’emmenait voir Rachid Ksentini, Mohamed Touri ou Mahieddine Bachtarzi jouer sur scène des sketches et des pièces de théâtre. Une irrépressible envie de monter sur scène s’emparait alors de lui. Il finit donc par répondre à l’appel des planches. Et c’est d’eux, confie-t-il à chaque fois, qu’il tient tout ce qu’il sait et tout ce qu’il a fait.

Taha El Amiri, très jeune, avait pris part aux manifestations de mai 1945. Outre son militantisme au sein du PPA-MTLD, il activait également dans les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA), où il participait à des spectacles. C’est là qu’il avait commencé à prendre des cours de théâtre au Centre régional d’arts dramatiques d’Alger.

Plus tard, Taha El Amiri s’est engagé en 1947 dans l’Organisation spéciale (l’OS.  Son activité théâtrale était une forme de militantisme. Les créations jouées étaient engagées politiquement. Un théâtre militant, nationaliste dans lequel il évoluait et sur lequel il construisait sa carrière.

Souvent les troupes dans lesquelles il jouait, donnaient, outre des représentations théâtrales, des concerts de chants patriotiques.  Toutes ces activités lui avaient permis d’acquérir une bonne expérience et se forger une carrière riche et diverse. Plus tard, Taha El Amiri mettait son talent au service de la Révolution algérienne, lorsqu’il rejoint en 1958 la troupe artistique du FLN aussitôt créée à Tunis sous l’impulsion de Mustapha Kateb. La troupe s’était produite, outre en Tunisie, en Chine, en URSS, en Libye, en Egypte, au Maroc, en Irak. Le théâtre était au service de la lutte pour la libération nationale. C’était le prolongement du combat armé pour l’indépendance du pays.

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