Malek Laggoune, enseignant

«Il y a une crise au niveau de la formation théâtrale»

Quel regard portez-vous sur la formation théâtrale aujourd’hui?

La crise du théâtre algérien, c’est la formation. Je vous donne un exemple. Il y a un seul institut de formation théâtrale sur tout le territoire national qui est l’ISMAS. Il n’y a plus d’annexes dans les wilayas. Il existe des annexes des instituts de musique et de Beaux-arts au niveau de plusieurs wilayas. Ces jeunes apprenants sont envoyés  à l’institut supérieur. Avant, il y avait des annexes de l’ISMAS (ex-INADC)  au niveau de certaines wilayas. Aujourd’hui, le seul institut qui existe sur le territoire national c’est  l’ISMAS. 95% de nos étudiants viennent de l’intérieur du pays. La dernière fois, j’ai visité deux théâtres qui viennent d’ouvrir. A présent, dans chaque wilaya, il y a un théâtre avec des espaces. Ces jeunes qui habitent à l’intérieur du pays sont obligés de venir jusqu’à la capitale pour suivre leur formation. De plus, on prend un nombre restreint. Les théâtres, les espaces et les enseignants existent. Je ne comprends pas pourquoi la musique et les Beaux-arts ont leurs annexes et le théâtre en est dépourvu.  Et aujourd’hui, on parle de la crise du théâtre.  Je dirai plutôt que c’est la crise de la formation.

Que pensez-vous de l’application du système LMD, liée à la formation artistique ?

Le ministère de l’Enseignement Supérieur a adopté le système LMD. On ne fait pas la différence entre une formation artistique et une formation universitaire. Le LMD ne fonctionne pas. Même dans les pays européens, on n’applique pas le LMD à des formations artistiques. Le ministère de l’Enseignement Supérieur devrait peut-être revoir cette question.

شارك المقال

اترك تعليقاً

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني. الحقول الإلزامية مشار إليها بـ *