La pièce “El Maw’ïd.kawn”: réflexion sur la question de l’attente

La pièce “El Mawâïd.kawn” (Rendez-vous. Univers) écrite par Sid Ahmed Grazib et mise en scène Djahid Dine El Hannani, aborde des questions existentielles,  et traite  le thème de l’attente, dans un registre parfois drôle. “El Maw’ïd.kawn”, qui est produite par le Théâtre Régional de Sidi Bel Abbes au 15ème FNTP, a été présentée, mercredi 28 décembre 2022. Entre l’absurde et le réalisme, le spectacle évoque la recherche de soi, l’amour ou la quête du bien-être.
La pièce débute par la scène de la pomme d’Adam et Eve, un fil conducteur d’une quête éternelle. Chacun d’eux s’interrogeant sur l’autre et sur le but de leur vie.  A l’arrière de la scène, un miroir qui reflète le couple, deux autres fous s’interrogent sur la descendance de l’homme du singe et sur l’idée que dans l’existence tout peut se transformer, à l’image de la graine de blé.
Le metteur en scène a utilisé des méthodes et des techniques post-dramatiques. Il a divisé la scène, débarassée d’accessoires, en deux.  Il s’est contenté de deux bouts de tissus blanc et les noirs, qui représentent les valeurs de la vie, les paradoxes, les oppositions. Des tissus utilisés sous plusieurs formes pour exprimer des idées différentes.
La représentation est racontée à travers l’histoire d’un couple de comédiens, incarné par Hichem Boussehla et Souad Djennati, en répétition d’une pièce de théâtre qui raconte les tourments de deux fous, qui, chacun de son côté, désire une rencontre intense qui pourrait changer le cours de sa vie, dans un spectacle.
La pièce qu’ils répètent, livrée en quatre tableaux, montre l’histoire de quatre fous. Une femme qui s’est marié à un homme qui a perdu sa petite sœur Raihanna et qui entend récompenser cette perte par un enfant qu’il souhaite par ce mariage. Mais le nouveau-né meurt des suites d’une erreur médicale. L’homme quitte son épouse après l’avoir accusé d’avoir provoqué la mort du bébé. La femme rejette l’accusation et perd la raison.
La deuxième histoire, met en scène un homme amoureux d’une femme qui veut seulement profiter de la vie. Quand elle apprend qu’elle est enceinte, elle veut avorter. L’homme perd la raison de son côté.
Grâce à une bonne utilisation de l’éclairage, le spectateur découvre l’histoire de deux autres fous joués  par Ahmed Sahli et Amine Bouterfas. Le premier est le médecin qui a été la cause de la mort de l’enfant, que le premier couple a perdu. Le deuxième a tué accidentellement son ami avec lequel il s’amusait.
La pièce rend également hommage à des représentations qui ont marqué le théâtre algérien, à l’instar de « Hafila Tassir » de Ziani Chérif Ayad, « Ledjwaad » d’Abdelkader Alloula, « El-‘Ayta » de M’hamed Benguettaf.

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