La pièce « Flouka » : Sur la barque de l’espoir et de la mort
Écrite par Seifeddine Bouha et mise en scène par Ahmed Aggoune, « El Flouka » (la barque) de l’association Es-Sarkha de Skikda aborde un sujet d’actualité, qui touche plusieurs pays, notamment l’Algérie. Il s’agit, de la migration clandestine que le metteur en scène a décidé de traiter sous une nouvelle approche.
Présentée samedi 24 décembre 2022, dans le cadre de la compétition officielle du FNTP, cette comédie noire qui sème le rire à volonté, tout en transmettant un message fort que petit et grand ont saisi. C’est l’histoire d’un couple qui n’arrive pas à avoir d’enfants, décident de prendre le large et de rejoindre l’autre rive, afin de bénéficier d’un traitement médical permettant de réaliser un rêve.
Le couple Warda et Ali (Sabrina Korichi et Seifeddine Bouha), se sont vu rejetés leur demande de visa, décident alors de traverser la méditerranée, pour avoir recours à traitement. Mais sans prendre l’ampleur des risques qu’ils encourent dans ce voyage. Sur la barque, le couple n’arrête pas de se disputer et de se réconcilier. Dans des scènes burlesques et des fois dramatiques, ils se remémorent les bons comme les mauvais souvenir de leur mariage.
Au début de la pièce, le public découvre Warda, une femme forte et qui ne se laisse pas faire, et Ali un mari égoïste et jaloux. Mais à la fin, la donne change. A à la moitié du chemin, Ali découvre que son épouse est enceinte. Une tempête se lève, ce qui provoque la perte du moteur. Le père décide alors de se sacrifier afin de sauver sa femme et son enfant.
Le metteur en scène a utilisé parfois la méthode du théâtre dans le théâtre. La barque s’est transformée en une chambre de noces, après que le couple se soit remémoré le premier jour de mariage.
Pour la scénographie, Abderrahmane Zaboubi s’est contenté d’un décor minimaliste et conceptuel représentant la barque avec des cordes. Mais ce qui a marqué la scénographie sont les lumières qui reflètent les situations que traverse ce dernier.