Mokhtar Hocine, metteur en scène de la pièce Tourab el jounoun

« J’ai apporté des changements pour faire un clin d’œil à Ghaza, où il existe aussi des tunnels”
?Comment est née l’idée de choisir le thème des travailleurs de mines
En 2022, j’ai lancé les ateliers de formation “Énergie de Comédien” et “Holom” à Béchar, avec pour objectif d’accompagner psychologiquement les enfants à travers l’expression théâtrale. J’ai entamé la recherche d’un projet susceptible d’intéresser les enfants de Béchar, et c’est alors que j’ai songé à la musique “El Foundou” du musicien Alla (Abdelaziz Abdallah). J’ai constaté que ce dernier est appelé le fils du Foundou qui veut dire « le fond 2 » qui est la mine. Cette découverte a suscité mon intérêt pour le thème de la mine. Nous avons eu l’occasion de rencontrer des moudjahidines qui, à l’époque, ont participé à une opération connue sous le nom du ” Magasin”, au cours de laquelle des dynamites ont été sorties des mines de Kenadsa. Ainsi, nous avons rassemblé toutes ces histoires réelles et personnelles des comédiens qui ont participé à l’atelier “Énergie de comédien”. Leurs pères ont, à l’époque, travaillé dans cette mine. Nous avons tenté d’intégrer ces scènes dans une dramaturgie que vous avez pu découvrir aujourd’hui (dimanche 24 décembre).

?Quelles étaient les difficultés pour cette première mise en scène pour vous en théâtre professionnel
Je n’ai pas trouvé de difficultés particulières, car j’ai souhaité mettre en scène et exprimer mes idées. J’ai eu à mes côtés l’auteur du texte, Hichem Boussahla, ainsi que le script doctor et dramaturge Smail Soufit. Ils se sont chargés de concrétiser mes idées sur le papier, en répondant à mes exigences et en comblant mes besoins.
?Avez-vous apporté des modifications à la pièce, après les premières représentations
Oui, nous avons apporté des modifications au niveau de la scénographie et des personnages. Dans les représentations précédentes, le rôle du Syndicat, que j’ai interprété aujourd’hui, était joué par un autre comédien. En ce qui concerne la scénographie, nous avons ajouté la galerie qui se trouvait au fond de la scène, car j’avais eu l’impression qu’il manquait quelque chose au décor. J’ai apporté des changements pour faire un clin d’œil à Ghaza, où il existe aussi des tunnels. Dans « Tourab El Djounoun », nous avons travaillé dans des tunnels, et par conséquent, il y avait même des mots ou des situations qui faisaient référence aux images insoutenables que nous voyons actuellement avec ce que vivent les Palestiniens depuis plus de deux mois (…) Aujourd’hui, nous évoquons l’exploitation des richesses africaines par les Européens, et nous sommes constamment engagés dans la lutte contre cette spoliation.

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