Mouvement théâtral de Bordj Menaïel : 65 ans d’expérience

Une conférence, portant sur le mouvement théâtrale de Bordj Menaïel , a  été animée,  mardi 27 décembre 2022, au niveau l’espace  M’Hamed Benguettaf du TNA.L

Le dramaturge Omar Fetmouche a rappelé que le mouvement théâtral de Bordj Menaïel cumule au total 65 ans d’expérience dans le domaine.  “Le théâtre en question  est né dans les années 1940, à l’initiative de trois personnalités.  Le défunt quotidien algérien Algérie Républicain avait consacré 7 pages au   théâtre de Bordj Menaïel. Dans les années19 60, le théâtre se pratiquait dans la cave du rond point de la ville. Une  tradition de théâtre dans  les fêtes  s’était installée. Des one man shows étaient proposés  à l’entracte de l’orchestre”, a-t-il dit.

Il a  rappelé que sous le régime du FLN parti unique , des pressions de tous genres étaient exercées sur l’action culturelle. “En 1977,  la pièce théâtrale «Tahmouna» (ils nous ont accusés)  a été interdite de passage à Tizi-Ouzou.  On   nous a signifié que la pièce critiquait le pouvoir. On a tenté de m’empêcher d’accompagner la troupe pour une représentation à la Maison de la culture de Tizi Ouzou dirigée par Sid Ahmed Agoumi. C’est ce dernier qui nous a tendu la perche pour débloquer la situation en venant  avec sa voiture de nous accueillir » confie t il.

En 1980, la troupe  Fetmouche  a élu domicile dans un  spacieux local à la Maison de jeunes de Bordj Menaïel. Le mouvement explose en donnant   naissance à cinq troupes,  à une  association  culturelle et à une école populaire des arts dramatiques. De même qu’un festival régional du théâtre  professionnel a vu le jour.

Il a indiqué que lors d’une rencontre à Annaba en 1989 avec Abdelkader Alloula et Ghouti Azri,  la coopérative du 1 er Mai, crée à Oran , était au centre du débat. «Ils nous ont donné des copies des statuts de cette coopérative. C’est ainsi que nous avons décidé en 1990, de créer notre propre coopérative. Des notaires ont refusé de recevoir notre dossier mais heureusement que nous avions la chance d’avoir un huissier de justice parmi nos connaissances. Ce dernier  nous a suggéré de nous rapprocher d’un notaire à Lakhdaria.  Nous étions très fiers de posséder cet acte notarié, marquant, à coup sur, une seconde naissance de théâtre » a-t-il précise 

Omar Fetmouche a retracé, également, l’itinéraire de la  deuxième Coopérative  « Sinjab » Bordj Menaïel Menaïel, née  en1993.  Cette dernière possède son propre théâtre grâce à ses statuts. Selon  lui, cette nouvelle coopérative est née dans un esprit de formation. Un théâtre  pour enfants a été crée, qui, par la suite les adultes ont pris le relais. Offrant une  dynamique et un mouvement, «Masrah Sinjab » a collaboré avec beaucoup d’hommes de théâtre tels entre autres  Rachid  Mimoun et Tahar Djaout.

Succédant à son père,  le metteur de la pièce «L’opprobre », Rafik Fetmouche a pris la parole, pour souligner que le théâtre pour enfants à Bordj Menaïel avait une dynamique en 2005. Preuve en est : Les archives de la ville sont ancrées dans la mémoire de chaque  enfant. C’était une routine  pour les  bambins que de se déplacer tous les vendredis au  théâtre. « Les enfants  tous heureux faisaient la chaine pour assister aux  différents spectacles. Le théâtre  pour enfants s’est épanoui. Entre 2011 et 2015, nous  avons travaillé sur l’esthétique du théâtre bordjien.  Il s’agissait de s’inspirer de notre ville. Je pense que  dans tous les cafés, il y a des histoires à raconter et  la présence d’artistes. Il s’agit d’un combat des anciens et une volonté des jeunes » conclue till.

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