Ouverture du 16ème FNTP à Alger

Émouvant hommage à Sid Ahmed Agoumi
Le coup d’envoi de la 16ème édition du Festival national du théâtre professionnel d’Alger (FNTP) a été donné vendredi 22 décembre 2023, au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA).
La soirée a été inaugurée par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, en présence du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, du conseiller du du président de la République chargé de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, de la culture, des affaires religieuses et des zaouïas, Mohamed Seghir Saadaoui, ainsi que de nombreux artistes et un public enthousiaste. Tous les étages de la grande salle Mustapha Kateb du TNA étaient remplis.
La cérémonie officielle a débuté avec l’hymne national, suivi d’un spectacle chorégraphique, « L’espace des étoiles », sous forme de cinq tableaux, conçu par Riad Beroual. La montée sur scène s’est faite d’une manière artistique. Ainsi, les jeunes danseurs ont invité la ministre de la Culture et des Arts à les rejoindre sur les planches pour donner le coup d’envoi de cette nouvelle édition.
Dans son discours, Soraya Mouloudji a décrit le FNTP comme un événement incontournable de la scène culturelle algérienne. Elle a mis en lumière la tradition du festival à rendre hommage à des personnalités telles que Sid Ahmed Agoumi, considéré comme un véritable monument de l’art algérien. « Cette démarche vise à les élever au statut de sources d’inspiration pour les générations actuelles et futures », a-t-elle déclaré.
La ministre a ensuite évoqué l’importance qu’octroie le président de la République, Abdelmadjid Tebboune aux artistes. Cela s’est illustré, selon elle, par la promulgation du décret présidentiel portant statut de l’artiste, qui est une réalisation majeure, visant à une contribution au développement national ».
Mouloudji, a également souligné que « la Palestine demeurera une question et une cause centrale pour l’Algérie, appelant à la prise de conscience face aux crimes contre l’humanité perpétrés par l’entité sioniste ».
Avant l’allocution de la ministre, les membres du commissariat du FNTP, Sihem Seridji, Abdelhamid Allaoui, Karim Beriber, Fayçal Métaoui ainsi que le commissaire Mohamed Yahiaoui, sont montés sur scène pour être présentés pour la première fois au public du FNTP de cette manière. Mohamed Yahiaoui a chaleureusement souhaité la bienvenue aux participants en tamazight et en arabe.
Il a retracé le parcours du festival, qui en est aujourd’hui à sa 16e édition. « Au plus profond de chaque artiste de théâtre réside l’enfant miraculeux, merveilleux, qui ne vieillit pas, qui ne prend pas de rides. Ainsi, chaque fois que nous rencontrons l’artiste respecté, Sid Ahmed Agoumi, le philosophe du théâtre comme l’a appelé un critique éminent, nous le trouvons souriant, éclatant et élégant », a-t-il précisé.
Mohamed Yahiaoui a évoqué le contexte particulier de cette nouvelle édition : « Aujourd’hui, nous nous retrouvons à cette édition avec la joie de l’enfant qui réside au plus profond de nous. Cependant, cette joie est entachée de blessures et de douleurs pour nos frères à Ghaza, qui font face à une agression impitoyable. Mais Ghaza, résistante qu’elle est, vaincra ».
La soirée a été marquée par un vibrant hommage rendu à l’icône de l’art, à savoir Sid Ahmed Agoumi. Le plasticien Ali Hazati a dressé un portrait contemporain de l’artiste qui a marqué la scène culturelle, sous les regards émerveillés du  public. En arrière-plan, un message émouvant retraçant le parcours de celui qui fut surnommé « le jeune premier du théâtre », a été prononcé par le metteur en scène Ziani Cherif Ayad.
Les membres du jury, présidé par Fadéla Hachemaoui, rehaussé par la présence de Hamida Aït El Hadj, Lotfi Saidi, Mourad Boucher, Aissa Djakati et Mohamed Chergui, ont été aussi présentés au public, lors d’une cérémonie animée magistralement par le comédien Nabil Asli. Le dernier tableau du  spectacle de Riad Barouaa a rendu un hommage au peuple palestinien.