Saïd Boulmerka, auteur: “J’ai commencé le théâtre l’âge de dix ans à l’école”

Comment avez-vous  croisé le théâtre

J’ai commencé le théâtre à l’âge de dix ans à l’école, grâce à mon instituteur qui  m’a donné un texte en français à apprendre par cœur. Je suis passé au tableau pour le réciter sans la gestuelle et l’intonation. C’est là qu’ils ont demandé à mes parents une autorisation paternelle afin que je participe à une pièce de théâtre.  C’est comme cela que j’ai joué « Ironie du sort » en langue française. Le jour où je suis rentré sur scène pour jouer, j’avais le trac. Mais dès qu’on m’a applaudit j’ai fait mon baptême de feu. Par la suite, j’ai joué dans d’autres pièces en langue arabe.

Parlez- nous de votre expérience dans la traduction

J’ai commencé à écrire des poèmes en français. Après que la francophonie ait commencé à décliner, je me suis dis que je devais écrire en arabe pour toucher mon public. Mais, je ne suis pas fort en arabe classique, j’ai fait des études de mathématiques. J’ai  donc basculé dans le dialectal. J’ai traduit «Les Fables de la Fontaine », diffusées à la radio, puis la pièce  «Tartuffe » de  Molière. Je traduis à ma manière avec ma touche personnelle. Je ne vous cacherai pas quand j’ai traduit  « Les Fables de la Fontaine » et que je me suis écouté, je me suis dis que ce n’est pas possible comment j’ai pu écrire tout cela.

Parlez-nous de  l’adaptation de la pièce  « Un été  africain » d’après l’œuvre Mohammed Dib »

C’est un projet de l’ancienne ministre de la Culture et des Arts en 2019. Cette dernière voulait faire un grand hommage à l’écrivain Mohammed Dib. J’ai travaillé ensuite avec Karim Boudechiche pour la mise en scène au Théâtre régional Mohamed Tahar Fergani à Constantine. Dans l’adaptation, j’ai fait en sorte de reprendre plusieurs autres textes de Dib, une manière de lui rendre un hommage.

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